Paramédicaux: Grève illimitee a partir du 8 fevrier

Paramédicaux: Grève illimitee a partir du 8 fevrier

1 (2).jpgLes paramédicaux ne décolèrent pas. Après avoir mis fin à leur grève de deux jours, les voilà qui menacent d’une grève illimitée à partir du 8 février.»

Les paramédicaux ne décolèrent pas. Après avoir mis fin à leur grève de deux jours, les voilà qui menacent d’une grève illimitée à partir du 8 février. S’exprimant hier lors d’une conférence de presse tenue à Alger, le secrétaire général du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), Ghachi Lounès, indiquera qu’un préavis de grève a été déjà déposé.

Et de préciser toutefois que cette décision est tributaire de la position, d’ici là, du ministère de la Santé quant à la prise en charge de leurs revendications. Les récentes déclarations du premier responsable du secteur, Ould Abbès, selon lesquelles le statut particulier des paramédicaux a été déposé au niveau de la Fonction publique n’a pas convaincu pour autant le SAP. Par la voix de son secrétaire général, le SAP soutient que le ministre de la Santé ne peut parler au nom de la Fonction publique.

Pour lui, le dossier portant système LMD restera à jamais, faute d’encrage juridique, sans valeur. Plus explicite, le même responsable indiquera que l’élaboration d’un cahier des charge entre le département de la santé et celui de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique et indispensable.

Or, au jour d’aujourd’hui une telle procédure n’est toujours pas prise en considération et aucun protocole d’accord n’a été ratifié jusqu’ici entre les deux ministères, regrettent les syndicalistes. Ce qui fait dire au SG du SAP que «le ministre de la Santé est en train de faire n’importe quoi.»

Il est à noter que la grève, en ce deuxième jour, a été marquée par la tenue d’un rassemblement à l’intérieur de l’Hôpital Mustapha Pacha. Les grévistes ont exprimé tout haut ce qu’ils ressentent tout bas.

C’est ainsi qu’ils fustigent la politique de la fuite en avant prônée par Ould Abbès. Ils ont dénoncé les promesses non tenues par le premier responsable du secteur par rapport à leurs doléances, des revendications qu’ils qualifient de légitimes. «On a marre des promesses. On veut des faits», ont-t-il scandé, non sans interpeller le président de la République afin d’intercéder pour y trouver une solution.

Le secrétaire général de SAP n’a pas manqué d’appeler le ministre de la Santé à réviser sa copie par rapport à sa manière de traiter avec le corps paramédical. Pour ce qui est de la grève d’hier, le conférencier fera savoir que le taux de suivi a été de l’ordre de 90%.

Selon lui, le mouvement a été largement suivi à travers les établissements de santé publique à l’échelle nationale. En clair, les paramédicaux revendiquent la promulgation de leur statut particulier et leur intégration dans le tableau «A» catégorie «11».

Ils demandent également à être intégrés dans le système LMD (Licence-masterdoctorat) pour bénéficier d’une formation (Bac+4). Notons enfin que les paramédicaux sont exclus de la Conférence nationale de la Santé qui aura lieu aujourd’hui à Alger. Cette exclusion démontre, aux dires du SG du SAP, le mépris que manifeste le département de Ould Abbès à l’encontre des paramédicaux.

Amokrane Hamiche

Le taux de suivi entre 0 et 15%, selon le ministère

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a réagi à la grève des paramédicaux. Dans un communiqué rendu public hier, le département de Ould Abbès estime que le taux réel de suivi de cette grève se situe entre 0 et 15%.

Le même document soulignera que le ministre de la Santé avait privilégié la voix de dialogue et de la concertation pour que le traitement des doléances relatives au statut des paramédicaux se fasse dans un climat de sérénité et sans prendre en otage la santé des citoyens.

Pour le ministre, le Syndicat algérien des paramédicaux a privilégié une autre « voie consistant à induire en erreur le corps des paramédicaux bien qu’ayant lui-même participé aux négociations concernant le projet de statut. L’avant projet du nouveau statut, rappelle-t-on du côté du ministère, a été déposé à la Direction générale de la Fonction publique avant l’ap